Après une longue bataille judiciaire, l’État d’Israël a obtenu le droit de disposer de documents inédits de Franz Kafka, dissimulés pendant 40 ans par des particuliers. Les manuscrits seront remis à la bibliothèque nationale d’Israël.

Une collection d’écrits inédits de Franz Kafka, cachés pendant une quarantaine d’années dans un appartement de Tel Aviv, vont être rendus publics et transférés à la bibliothèque nationale d’Israël en vertu d’une décision de la justice israélienne rendue publique dimanche.

Ces manuscrits étaient en possession de deux sœurs, Eva Hoffe et Ruth Wiesler, qui se sont battues devant les tribunaux pendant quatre ans en affirmant avoir hérité ces documents de leur mère, Esther Hoffe, secrétaire de l’ami et exécuteur testamentaire de l’écrivain pragois, Max Brod.

La cour a toutefois décidé que ce dernier avait stipulé dans son propre testament que la majorité des documents qu’il avait donnés à sa secrétaire devraient être remis à des archives publiques.

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Une nouvelle vision de Franz Kafka

Les documents de cette collection comprendraient aussi, croit-on, des manuscrits de Max Brod susceptibles de jeter une nouvelle lumière sur la vie de Kafka à Prague, où il est né en 1883.

« C’est une victoire pour le peuple d’Israël », a commenté devant Reuters le conservateur des archives du judaïsme de la Bibliothèque nationale, Aviad Stollman. « Ces écrits ont été enfermés à double tour pendant plus de 40 ans et vont être enfin révélés et accessibles à tous ».

En 1939, Max Brod a pris la fuite devant les nazis, emportant dans le dernier train quittant Prague une valise sous le bras renfermant des écrits de l’auteur du « Procès » et du « Château » notamment.

Après la mort de l’exécuteur testamentaire en Israël en 1968, ces archives ont été remises à Esther Hoffe.

Sa secrétaire avait placé une partie des écrits dans des coffres-forts de Tel Aviv et de Zurich, le reste étant gardé dans son appartement de Tel Aviv. Elle est décédée en 2007.

L’Etat d’Israël avait contesté son legs à ses filles en faisant valoir que les écrits de l’écrivain, de langue allemande et de confession juive, devraient faire partie du domaine public en Israël.

France 24


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