Sales of contemporary art rose 15 percent in the year to June as the worldwide market bounced back from the global financial crisis, according to research published on Monday.


Le marché de l’art contemporain dans le monde a progressé de 15% en 2012/2013, dépassant le milliard d’euros pour la première fois, a annoncé en exclusivité à l’AFP la société Artprice, numéro un mondial des données sur le marché de l’art.

De juillet 2012 à fin juin 2013, le produit des ventes d’art contemporain réalisé par des artistes nés après 1945 s’est établi à 1,047 milliard d’euros. Cela représente 140 millions de plus que pour la période correspondante de 2011/2012, précise cette société française, saluant ce « record historique ».

En revanche, tous segments confondus, le marché de l’art dans le monde est en légère perte de vitesse, avec une baisse de 2,4% à 8,092 milliards d’euros en 2012/2013, selon le rapport annuel d’Artprice sur l’art contemporain.

Olécio partenaire de Wukali

« Cette croissance insolente de l’art contemporain est la preuve de la maturité de ce marché qui était jusqu’à récemment le premier à plonger pendant les périodes de crise« , déclare à l’AFP Thierry Ehrmann, président-fondateur d’Artprice.

« Désormais on lui accorde un important crédit de confiance. Les nouveaux musées qui se créent dans le monde achètent beaucoup d’art contemporain, les investisseurs s’y intéressent« , ajoute-t-il.

« Le nombre de collectionneurs à forte capacité financière a considérablement augmenté ces dernières années dans le monde. Pour satisfaire la demande, l’art contemporain est devenu incontournable« , considère M. Ehrmann.

Autre raison de ce succès: l’art contemporain est « le miroir de notre temps« . « Il parle davantage au grand public, car il est plus accessible, moins élitiste que l’art moderne », selon M. Ehrmann, qui est lui-même sculpteur.

L’art contemporain ne représente encore que 13% des transactions du marché de l’art mais son importance semble désormais bien installée. Il y a dix ans, les ventes de ce secteur totalisaient seulement 75 millions d’euros avant de grimper jusqu’à 979 millions en 2007/2008.

La crise financière les avaient fait chuter sévèrement pendant deux ans. Mais l’art contemporain a regagné le terrain perdu et dépassé le record de 2007/2008.

Art moderne en baisse

L’art « post-war » réunissant les artistes nés entre 1920 et 1945 comme Andy Warhol ou Jackson Pollock est stable à 1,66 milliard d’euros en 2012/2013, a précisé Artprice.

L' »art moderne », qui couvre la période 1860-1919, recule de plus de 9% à 3,85 milliards d’euros, mais il représente encore 47% des transactions en valeur. « Il y a une certaine désaffection pour l’art moderne, car il répond moins aux attentes des nouveaux collectionneurs« , assure M. Ehrmann.

L’art ancien baisse de 7% à 758 millions, le XIXè siècle progresse de 12% à 771 millions.

Le dynamisme de l’art contemporain ne tient pas au nombre de ventes qui se maintiennent autour de 45.000 lots, mais au marché haut de gamme qui « n’en finit pas de se doper aux records« , souligne Artprice.

Les 140 millions d’euros supplémentaires reposent sur une dizaine de coups de marteau, venus récompenser notamment les artistes les plus chers de l’année, les Américains Jean-Michel Basquiat et Jeff Koons.

Les Etats-Unis sont redevenus numéro un pour l’art contemporain en 2012/2013, supplantant de peu la Chine.

Le marché américain de l’art contemporain a bondi de plus de 56% par rapport à l’année précédente, à 353,77 millions d’euros, un record historique. « C’est à New York, capitale mondiale du marché haut de gamme, que tout se joue« , selon Artprice.

La Chine, qui a été le moteur de la croissance du marché de l’art ces dernières années, repasse numéro deux en 2012/2013. Ses ventes d’art contemporain ont baissé de 5,9%, à 353,57 millions d’euros.

Le Royaume Uni est troisième sur le podium avec 221,4 millions d’euros.

La France arrive en quatrième position, loin derrière, avec 29,2 millions d’euros de ventes d’art contemporain. Soit une progression de 35% et un montant record, « mais qui est essentiellement dû à de belles ventes de Basquiat« , relativise M. Ehrmann.

Sources: Boursorama/ AFP

Ces articles peuvent aussi vous intéresser