On the wings of dream, brilliant photographies by Bernard Lepley


Alors que les premiers frimas de l’hiver viennent refroidir l’atmosphère et vont sans aucun doute s’installer quelques mois dans nos quotidiens, Bernard Lepley en éternel amoureux de la nature nous invite au voyage et à l’évasion au travers de la série qu’il a concoctée spécialement pour Wukali .

Bernard Lepley nous a habitué lors de ses expositions à Metz à l’accompagner au fil des périples annuels autour des cotes méditérranéennes qu’il effectue en compagnie de ses amis à bord d’un voilier.

C’est pourtant tout autre chose qu’il présente ici, en tant que photographe du mois :
Il nous balade en Bretagne, Ecosse, Islande et en Toscane dont il témoigne de la beauté des paysages en les sublimant dans les lumières matinales ou de fin de journée.

Olécio partenaire de Wukali

Nous avons aussi l’honneur qu’il nous fasse découvrir un aperçu de ses travaux en cours sur un projet qu’il réalise dans le cadre d’une ville souterraine nord américaine pour sans doute faire écho à une autre forme de paysage celle-ci façonné non par le temps mais par la main de l’homme.

Mais laissons ce dynamique et enthousiaste jeune homme de bientôt 70 printemps nous parler avec passion de son parcours et de ses centres d’intérêts photographiques

André Nitschke



Bernard Lepley, photographe sous son propre objectif

Je suis né en 1944 à Paris et j’ai débuté la photographie vers l’âge de vingt ans. J’ai eu mon premier réflex argentique (un Zeiss-Voigtländer d’occasion) à la fin de mes études. Lors de mon service national effectué au Québec dans le cadre de la coopération, j’ai développé mes activités photo en créant un labo argentique tout en apprenant la technique en autodidacte. Après une longue interruption liée à ma vie professionnelle pendant laquelle l’activité photo est restée en veilleuse, la passion a repris le dessus au moment de la retraite. L’enthousiasme des débuts était resté intacte.

Je me suis remis à niveau en adhérant au club Photoforum de Metz où j’ai appris les techniques numériques, de la prise de vue au traitement et à l’impression des images.
Après avoir travaillé sur des photos de voyages puis des scènes et architectures urbaines je me suis orienté plus précisément vers la photographie de paysages où j’ai trouvé mes sujets de prédilection.

J’ai pu progresser dans ce domaine grâce à un photographe professionnel spécialisé, Patrick Dieudonné, avec lequel je suis parti pratiquer la photo de paysages en Islande, en Ecosse puis en Toscane, où j’ai vraiment appréhendé le domaine du paysage. Oui, il y a des techniques spécifiques à la photo de paysage, tout n’est pas uniquement affaire de traitement logiciel, de HDR ou de filtres prédéfinis. La connaissance du terrain et le soin apporté à la prise de vue avec les filtres et autres accessoires de qualité indispensables sont des données primordiales dans la réussite des photos.

Je suis admiratif et ne me lasse pas de contempler les sublimes paysages des collines toscanes, leur calme apaisant, paysages d’une pureté extraordinaire montrant une parfaite harmonie entre la nature et les activités humaines.

La recherche des lumières, des ambiances est fondamentale, les pauses longues font aussi partie de la panoplie du photographe de paysage, je les travaille en particulier en Bretagne, en bord de mer et en hiver, lieux et moments propices aux ambiances photogéniques.

Si la photo de paysages constitue mon principal domaine d’activités, je suis aussi fasciné par les mondes souterrains, artificiels, peut-être par opposition complète avec le monde naturel et ses beautés. Il y a un côté pile et un côté face et ces deux extrêmes m’attirent…Voir à ce sujet la photo jointe présentée sous forme de polyptique assemblant des clichés pris dans une ville souterraine d’Amérique du nord.

Je pense que pour un photographe, il est très important de s’imprégner du travail des autres en visitant le plus d’expositions possibles, en analysant les photos des auteurs reconnus et aussi des moins connus, il y a toujours quelque chose à retenir d’une expo ou de l’étude de photos des autres…J’aime aussi beaucoup la peinture et je trouve de nombreux points communs avec la photographie qui concernent en particulier la composition et la lumière.

La photographie permet aussi de modifier la perception visuelle, par exemple en intégrant le mouvement sur une durée variable, créant des flous qui restituent une image qui n’est plus celle perçue directement par l’oeil tel que l’aurait figé un instantané, mais qui peut prendre une dimension poétique proche d’une représentation picturale. C’est une réalité transformée, nouvelle dimension que permet la photographie.

L’évolution des outils logiciels ouvre aussi de nouvelles perspectives à la créativité et loin de les voir comme des instruments de fabrication de photos artificielles, il faut pouvoir les utiliser pour améliorer et créer de belles images ou de beaux ensembles d’images.

Mes photographes de référence

Quand on parle de paysage on évoque immédiatement Ansel Adams, le maître du genre, qui a entre autres mis au point le « zone system » permettant de définir l’exposition correcte pour les photos de paysage.

Michael Kenna pour sa maitrise du noir et blanc et ses photos fascinantes et d’une grande pureté.

Et puis les paysagistes anglo-saxons, nombreux car dans leurs pays la photo de paysage a gardé toutes ses lettres de noblesse : Jeremy Walker, Joe Cornish, Colin Prior, Michael Frye…

Et pour la France, bien sûr Patrick Dieudonné puis Xavier Jamonet, Sébastien Brière, Hervé Sentuq, Xavier Rey…

Bernard Lepley



Liste des photographies: Bretagne 1, Bretagne 2, Bretagne 3, Bretagne 4, Ecosse 1, Errances et visons souterraines, Illusion d’un regard, Islande, Toscane 1, Toscane 2, Toscane 3, Toscane 4, Ecosse 2


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