So ugly characters, just a feast


Nos amis canadiens (c ‘est amusant ces expressions toutes faites telle celle ci, et s’il est vrai que nous partageons avec eux beaucoup en commun il est intéressant de remarquer que s’adressant aux habitants d’autres pays, nous n’avons pas cette chaleur oratoire et ces prévenances de langage toutes de courtoisie) nous ont habitué à des productions de films d’animation riches et variées. Alors avec The Big Snit de Richard Condie, vous allez vous régaler. Le film est sorti en 1985 et a été nominé aux Oscars.


L’humour, car ici c ‘est bien d’humour qu’il s’agit, nait au départ d’un contraste posé entre des scènes d’illustrations soigneusement dessinées et peintes en des couleurs monochromes équilibrées dans des harmonies de tons vieux-rose et des personnages aux traits sommairement esquissés, plutôt laids et glauques, caricaturés et portant des vêtements de couleurs vives et criardes. Ils vivent dans un univers bien conceptualisé et douillet alors que leur simple identité visuelle est frustre et sommaire. Ils ‘affrontent au Scrabble. Personnages improbables qui pourraient être droit sortis d’un de ces bistrots pourris de Brassens, et possédés comme le dit la chanson par un vieux dég… Trois personnages, un homme avec trois tifs sur le caillou, une femme style Olive Oyl revue et corrigée mais en plus laide, la compagne de Popeye, et un chat qui n’en peut mais !

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Le regard du cinéaste est moqueur et espiègle. Ah! Qu’il est doux de ne rien faire quand tout s’agite autour de vous! Pour ce qui nous intéresse dans ce film on découvre un couple ordinaire et laid qui joue au scrabble tout en écoutant une émission de télévision de tv réalité stupide, un chat qui subit toutes sortes d’avanies, un présentateur qui alerte les téléspectateurs d’un risque de guerre nucléaire alors qu’il est déjà trop tard. La scène finale, le monde est devenu un paradis terrestre, une espèce de jardin d’Eden car tout le monde est mort…Ce petit film est loufoque, farfelu et bon enfant, les personnages sont bien croqués de quelques traits de crayon et sans nulle autre spécifications supplémentaires avec leur physionomie réduite à la plus stricte expression! La charge critique en est d’autant plus forte !

[**Pierre-Alain Lévy*]


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WUKALI 25/03/2017

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