Tremendous Nelson Freire playing with the gorgeous Bamberger Symphoniker !


Mémorable rencontre entre le pianiste [**Nelson Freire*] et les musiciens du [**Bamberger Symphoniker*] ce mercredi 12 avril à 20h30 au Grand Théâtre de Provence. Un concert unique, présenté seulement au Grand Théâtre, mais également partagé sur les ondes de Radio Classique afin de faire revivre aux auditeurs ce grand rendez-vous musical, en direct ! En direct également cette retransmission au sein d’établissements médicaux, comme le Centre de soins palliatifs de la Villa Izoï, à La Maison de Gardanne, « parce que la culture ne doit délaisser personne. Il est important que les malades puissent bénéficier de ces moments précieux », annonce [**Dominique Bluzet*], Directeur du Grand Théâtre, avant le lever de rideau.

Cet orchestre fondé en 1946 est l’une des institutions les plus prestigieuses d’[**Allemagne*] avec une longue histoire derrière elle. Avec plus de 7.000 concerts dans le monde entier, elle est dépositaire du savoir-faire musical allemand et l’a prouvé, si besoin était, dans ce programme 100 % allemand : [**Wagner, Beethoven*] et [**Brahms.*] Une note tchèque toutefois, avec le nouveau directeur musical, [**Jakub Hrůša*]. Depuis la création du Bamberger Symphoniker, l’identité tchèque est présente (Bamberger est quasiment à la frontière tchèque) et de nouvelles programmations affichent cette fidélité à cette tradition germano-tchèque. « Il fait partie de ces orchestres, comme l’[**Orchestre du Gewandhaus de Leipzig*] ou encore la [**Staatskapelle de Dresde,*] qui ont gardé leur identité sonore et que l’on peut reconnaître en quelques notes », disait encore [**Renaud Capuçon*] lors de la présentation du programme du festival en octobre dernier. Une touche sud-américaine également, lors de ce concert, avec le brésilien [**Nelson Freire*], à la technique remarquable.

Le Bamberger Symphoniker et Jakub Hrůša à la direction, pour interpréter le Prélude de Lohengrin, de Richard Wagner (1813-1883), en début de soirée.

Olécio partenaire de Wukali

« Je n’aime pas Wagner ! », avait dit un jour [**Sir John Eliot Gardiner*], qui faisait ce lundi 10 avril l’ouverture du Festival de Pâques avec [**Monterverdi*]. Le chef, admiré et estimé de tous, n’a semble-t-il pas été suivi par le public dans cette appréciation, à en juger par les applaudissements nourris à l’issus de la prestation. Le chef conduit de sa main infaillible l’orchestre et va joliment développer la couleur symphonique propre à Wagner. Une musique puissante et majestueuse, dans laquelle on entre dès les premières notes. L’étirement envoûtant et mystérieux du son, entre contemplation et recueillement, nous invite à lâcher prise.

Vient ensuite le Concerto pour piano n°4 en sol majeur, op.58 de [**Ludwig van Beethoven*] (1770-1827), avec [**Nelson Freire*] au piano, admirable dans cette oeuvre virtuose et secrète. Il a de l’or au bout des doigts et on a encore à l’esprit les passages lents, chair de poule assurée ! Quel bonheur encore d’écouter le pianiste seul et dans des moments plus intimistes quand résonne notamment cette entrée de piano, si calme, si belle, si intense. Puis l’orchestre le rejoint et l’ensemble de monter en puissance. Le piano s’éclipse et revient, dans des passages chargés d’émotions. On reste sur notre petit nuage lorsque acclamé, Nelson Freire revient sur scène nous offrir un bis magnifique avec [**Gluck*], la Mort d’Orphée. Tout était juste, rien n’était affecté dans cette interprétation inspirée. |center>

Pour terminer, après l’entracte, place à [**Johannes Brahms*] (1833-1897) et sa Symphonie n°4 en mi mineur, op. 98. Une interprétation entre tradition et modernité, lumineuse et passionnée. Respectueux du style, le chef ne néglige aucun effet, aucune intention, accompagne physiquement les envolées lyriques de certains passages, ses pieds décollent, il paraît prêt à s’envoler ! Il partage, communique avec ses musiciens, et son bonheur fait plaisir à voir. On aime se laisser porter par ces changements d’atmosphères, quand la mélancolie et la méditation, toutes intériorisées, laissent place à la vitalité, à l’humeur fougueuse de la partition.

Si [**Françoise Sagan*] nous posait la question «Aimez-vous Brahms ?» du titre d’un de ses romans, la question serait sans hésitation OUI, grâce au talent de Jakub Hrůša et à la générosité de musiciens d’exception du [**Bamberger Symphoniker*].

[**Pétra Wauters*]|right>

[([**Assami*], amis et mécènes du spectacle vivant sur le territoire [**Aix-Marseille*], Heko Ondes solidaires , c’est la retransmission en direct de spectacles et concerts des théâtres au sein d’Établissements médicaux.

Assami est né de la rencontre entre le monde de la culture et celui de l’entreprise avec une volonté commune, celle de faire du spectacle vivant un axe fort de développement et de bien-être social. C’est ainsi qu’en 2009, Les Théâtres, le Groupe du Levant et la Société Deloitte fondent l’association Assami dont l’objet est de contribuer à la vie culturelle du territoire Aix-Marseille et de la rendre accessible à tous.
On peut soutenir cette initiative en faisant un don. Pour en savoir plus cliquer [**ICI*] )]

Tout le programme du **Festival de Pâques d’Aix-en-Provence*] est [ [**ICI*]


Contact : redaction@wukali.com
WUKALI 14/04/2017
Illustration de l’entête:© Caroline Doutre

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