A Morocan NGO honored by the Orange Foundation


Nora Belahcen Fitzgerald, fondatrice de l’Association Amal pour les arts culinaires, a reçu le prix 2015 du jury pour Women for change.

Mi octobre, pendant un séjour au Maroc, une amie installée depuis plus de dix ans à Marrakech nous a emmenés dans un restaurant pas comme les autres.

La terrasse ombragée était bondée, les salles à l’intérieur se remplissaient. De bonnes odeurs de tajines, couscous, pastillas… chatouillaient nos papilles. Beaucoup de monde dans ce restaurant classé dans le top trois de la ville. Des sourires à foison accompagnent de délicieuses spécialités marocaines ainsi que des plats internationaux classiques. Aux cuisines, des jeunes femmes motivées, Elles sont là pour apprendre, tout apprendre du métier. Des initiateurs y veillent. Des cuisiniers formateurs les encadrent. Elles étaient fragilisées par la vie, en réel danger en arrivant au Centre. Elles le quitteront plus fortes, confiantes en leur avenir.

Olécio partenaire de Wukali

Amal signifie « espoir » en arabe

Le centre Amal est une association à but non lucratif dédiée à l’autonomisation des femmes issues de milieux défavorisés. Elle fonctionne comme une petite entreprise et ce jour-là la ruche était en effervescence. Plus que quelques heures avant le vote : « Le centre est l’une des Cinq ONG du monde, en compétition pour le prix : Women For change, concours organisé par la Fondation Orange

. » explique Oumaima, une brillante ingénieur marocaine qui a quitté les « télécoms marocains » pour la COM de l’ONG ! L’envie d’agir aux côtés de Nora Belahcen Fitzgerald était trop forte.

« Si nous gagnons, nous recevrons 25 000 €. L’argent sera utilisé pour aider nos jeunes diplômées qui le souhaitent à ouvrir leurs propres mini-entreprises.» Et de rajouter avec un beau sourire complice : « Chaque vote compte ! ». Aussitôt dit, aussitôt fait. Internet a du bon.

Plus tard, nous apprenions que le Centre fondé par Nora Fitzgerald a reçu le prix tant convoité.

L’histoire est belle

Simple comme une main tendue. La fondatrice a grandi entre deux cultures, marocaine et américaine. De retour à Marrakech après avoir obtenu un bachelor en mathématiques et espagnol aux Etats-Unis, la jeune femme fonde une famille et la Maman Nora Fitzgerald voit la misère dans la ville. Des mamans, comme elles, mais qui n’ont pas d’autres recours que de mendier. L’une d’entre elles, entourée d’enfants et d’un nouveau né l’a particulièrement émue. Après cette rencontre, tout allait changer dans sa vie et elle décidait en quelques mois, de lancer le projet Amal avec la création d’un restaurant solidaire. « Entre 15 à 20 femmes suivent un stage/formation au centre. Elles restent 6 mois au total, pendant lesquels elles apprennent les arts culinaires de toutes les couleurs : la cuisine Marocaine et internationale, la pâtisserie Marocaine et internationale, le service en salle. Elles reçoivent également une formation théorique qui englobe des cours de langues (français et anglais) et des cours d’alphabétisation pour les femmes analphabètes. On y apprend aussi l’hygiène personnelle et professionnelle, et surtout l’entreprenariat. En effet, les « chefs stagiaires » reçoivent une formation pour apprendre à gérer une entreprise. » confie Oumaima, « Quel merveilleux objectif que celui d’aider ces jeunes femmes à devenir autonomes et financièrement indépendantes ! »

Pétra Wauters


WUKALI 26/10/2015
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