Un jour ou l’autre notre regard a été happé par une oeuvre d’Escher, un univers géométrique où l’oeil et la raison se perdent. Escher est de ces artistes du XXè siècle qui s’ils ont laissé une trace sont cependant fort mal connus du public, Pourtant leurs oeuvres flottent dans notre inconscient sensible.
Ainsi de l’histoire de l’art et notamment de celle de ce XXème siècle pourtant si fécond et si prolixe et dont il reste tant de champs à défricher. Un siècle de bouleversement tant politiques bien entendu qu’artistiques. Un siècle où s’affrontèrent la représentation du monde et où l’abstraction après le cubisme occupa les cimaises et servit de champ de manoeuvre à toute une génération de créateurs. Ce vingtième siècle au demeurant qui fut en quelque sorte l’initiateur et l’incubateur plus précisément du temps même que nous vivons, à savoir un temps de sciences, de technologies, de bouleversements intellectuels et conceptuels, et à défaut d’autres mots, de modernité originale.
Effectivement bouleversé par les guerres et l’accélération des rythmes de diffusion de l’information et de transformation de la société, comme Rome naguère, le monde n’était plus ce qu’il était, il fallait le repenser, le réinventer, le ressourcer. Si d’entre tous ces artistes, certains comme Georges Matthieu utilisèrent leurs pinceaux dans un jaillissement graphique, lyrique, abstrait et passionné, d’aucuns tel Vasarely puisèrent leur inspiration dans les mathématiques et la géométrie quand d’autres recherchèrent dans le passé des univers plus propices à l’éclosion de leurs imaginaires
Ainsi du travail graphique de Maurits Cornelis Escher (1898-1972), artiste néerlandais. Chez lui, c’est Piranèse qui renait. C’est une rêverie, un paradoxe qui nous intrigue et nous surprend, lui qui disait «l’émerveillement est le sel de la terre».
Il bouleverse notre perception du monde et les méandres de ses dessins nous font pénétrer dans un labyrinthe paradoxal. Ce ne sont pas des Prisons, c’est un maillage où la raison se perd. Quelque peu comme Magritte, mais dans le dessin il donna une version poétique empreinte d’une géométrie quelque peu fantastique qui inspira des générations d’artistes, de géomètres et de mathématiciens aussi, voire de musiciens et de compositeurs. C’est même pourquoi son imaginaire fut pivot de son temps.
Une exposition lui est consacrée à Toulouse et c’est pas moins de 100 oeuvres qui seront exposées à partir du 20 décembre 2024 et jusqu’au 30 mars 2025, aux Espaces EDF Bazacle
Outre les oeuvres d’Escher exposées, l’exposition comprend des expériences scientifiques aptes à permettre de décrypter les images troublantes et les mondes apparemment inconciliables qu’Escher a combine pour créer une dimension unique. Ces installations spéciales simulent les environnements hypnotiques d’Escher , comme l’installation de la relativité qui inverse la taille et l’échelle normales.
Illustration de l’entête: M.C. Escher. Le jour et la nuit, 1938. Gravure sur bois, 39,1×67,7 cm. Collection M.C. Escher Holding, Pays-BasAll M.C. Escher works © 2024 The M.C. Escher Company, The Netherlands. All rights reserved
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