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La mystérieuse main gravée dans la pierre de Jérusalem

par Pierre-Alain Lévy

C’est d’une main dont va traiter cet article, une main découverte à Jérusalem, une main gravée dans la pierre et mise à jour à l’occasion d’un chantier d’urbanisme sur Sultan Soliman street qui jouxte qui les anciennes fortifications de la Vieille Ville, c’est ce que relate le Times of Israel.

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Le chantier sur Sultan Soliman Street.
Photo Yuli Schwartz. Israel Antiquities Authority

L’empreinte de la main a été gravée dans une douve sèche vieille de 1 000 ans qui, à une époque, entourait toute la vieille ville. Datant du 10e siècle, ou plus tôt, ce profond fossé creusé dans la roche mesure 10 mètres de profondeur et entre 2 et 7 mètres de largeur. Comme le fossé entourait l’ensemble de Jérusalem, sa fonction était d’empêcher les envahisseurs de pénétrer dans les murs défensifs de la ville. Cependant, le but ou la signification de cette curieuse empreinte de main sculptée est actuellement inconnu.

Un rapport publié dans le Times of Israel explique que, contrairement aux douves remplies d’eau qui protégeaient les châteaux européens, les douves de Jérusalem étaient sèches. Ce réseau de fossés, sa profondeur et son étendue ont conduit les chercheurs à le décrire comme un fossé sec « formidable et complexe » qui ralentissait considérablement les envahisseurs de la ville.


Les douves sèches entourant l’ancienne Jérusalem étaient si efficaces qu’en juin 1099, les armées des Croisés ont passé cinq semaines à tenter de les traverser. Pour ajouter aux problèmes logistiques des chevaliers européens aux portes de la Cité de Dieu, les défenseurs juifs et musulmans lançaient des pierres et déversaient des huiles bouillantes dans les douves, ce qui rendait la tâche pour les traverser infiniment plus dangereuse.

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« À l’époque des batailles de chevaliers, des épées, des flèches et de la cavalerie qui chargeait, les fortifications de Jérusalem étaient formidables et complexes, comprenant des murs et des éléments pour retenir les grandes armées qui prenaient d’assaut la ville« , a déclaré le Dr Amit Re’em, directeur régional de l’ Israel Antiquities Authority. « Les armées qui tentaient de s’emparer de la ville au Moyen Âge devaient traverser le profond fossé et derrière lui deux autres murs de fortification épais, tandis que les défenseurs de la ville sur les murs faisaient pleuvoir sur eux du feu et du soufre. »

Le soufre brûlant, qui produit des fumées nocives, était utilisé pour dissuader les envahisseurs.

Les douves comportaient également des tunnels secrets permettant aux défenseurs de se précipiter à l’extérieur et d’attaquer l’armée qui approchait avant de se retrancher derrière les fortifications. De tels tunnels ont été découverts lors de précédentes fouilles.


Les murs de pierre qui protégeaient la vieille ville de Jérusalem, et qui sont encore visibles aujourd’hui, ont été construits au 14e siècle par Soliman Ier le Magnifique, le sultan turc ottoman. Cependant, on sait que Soliman a construit ses murs sur les fondations de fortifications bien plus anciennes qui protégeaient les habitants de l’ancienne ville.

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Le Dr Amit Re’em désignant la main gravée
Photo Yuli Schwartz IAA

Quant à la mystérieuse main, toutes les supputations sont envisagées et pour l’heure rien ne permet d’en tracer l’origine C’est ainsi que les archéologues ont envisagé la possibilité qu’elle ait été sculptée par un défenseur de la ville musulman ou juif, mais il se pourrait aussi qu’elle ait été réalisée par un chevalier européen.

Regard taquin sur l’archéologie et les archéologues

Agatha Christie fut la première dans ses romans à provoquer l’intérêt du grand public pour l’archéologie. Romans, films tout est propice, et pourquoi pas c’est une bonne manière de susciter la curiosité et l’engouement populaire, même si parfois les digressions sont loufoques et farfelues et sans lien avec la vérité scientifique, mais qu’importe !
Ainsi est-il préférable de bien cadrer et planter le lieu. A cet égard un peu d’exotisme culturel ne fait pas de mal, et la confrontation des usages, des langues, des modes de vie, des climats comme des architectures constitue une bonne base de départ.

Rome bien sûr, et de préférence le Palais du Vatican, ou les catacombes. Le Caire, et l’Égypte c’est une évidence depuis la découverte du tombeau de Toutankhamon par Howard Carter, et Jérusalem où se croisent non seulement les religions du Livre mais où la mystique et la spiritualité sourdent à travers les pierres mêmes de chacune de ses maisons ou de ses rues.

Vous estimerez peut-être avec moi que c’est peut-être un tantinet méditerranéo-centré, et que l’on pourrait tout autant évoquer Borobudur, le Taj Mahal, ou la Cité Interdite ! Paradoxe de notre temps, nous parlons beaucoup de mondialisation, nos commerces regorgent de marchandises fabriquées à l’autre bout du monde, mais quant à savoir un peu de l’histoire de celui qui parle chinois, l’hindi ou le javanais, c’est bien autre chose ! La Renaissance, vous dis-je! Les pieds bien ancrés comme des racines dans la terre qui nous nourrit, protège et conserve, et le regard fixant l’espace et les étoiles. Soyons cette étincelle d’univers.

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