Nous avions quitté Pierre Renauld au large d’Auckland en Nouvelle-Zélande, pour les géographes et les navigateurs 41° 00′ S, 174° 00′ E. Et pourtant, pendant ce temps là elle tourne… et le navire avec ses croisiéristes continue son périple destination sud. La beauté, la force et la puissance de l’Océan Pacifique pour le plaisir et le contraste, loin, très loin de notre Europe, sous nos pieds mêmes en métaphore paresseuse, à nos antipodes par définition, et pourtant…!
La mer, cet océan de carte postale, remède fantasmé à nos impuissances et à nos faiblesses, quasiment le sea, sex and sun des publicitaires. Sur les plages et sur la mer chercher l’oubli et découvrir dans la nature, l’universel, le reflet imagé de nos interrogations. On largue les amarres en disant Adieu vieille Europe, et fort de nos espoirs, le coeur vif et le regard clair on crie quasiment Amérique nous voilà, et nous voici rattrapés par la vérité intangible et la force de la science, le réchauffement climatique oui est là aussi!
Bay of islands ou Baie des Îles. Ou l’on visite une grotte couverte de lucioles. Un spectacle unique et impressionnant. Visite d’un apiculteur qui produit le fameux miel rare: le miel de manuka. Déjeuner dans un domaine viticole ou l’on déguste un délicieux vin Neo Zélandais. Cette île respire la sérénité. Je pourrais facilement y vivre.
Photo ©Pierre Renauld
On croyait l’avoir oublié et les vagues et les eaux de l’Océan Pacifique gonflent et tout doucement submergent les côtes de la Nouvelle Zélande. Des rapports sérieux ainsi indiquent: Le niveau de la mer augmente deux fois plus vite que prévu à cause du réchauffement climatique. D’ici 2040, la montée des eaux devrait atteindre 30 centimètres de plus dans la capitale. Cette accélération du changement climatique aura donc des conséquences graves. Par exemple des inondations annuelles destructrices qui impacteront la vie de la population. a Nouvelle-Zélande devrait atteindre un niveau de montée des eaux d’un mètre d’ici 2100. À l’inverse, à l’échelle mondiale, la montée des eaux devrait atteindre une moyenne de 50 centimètres.
P.R. Samedi 8 mars Christchurch. On découvre cette jolie ville à partir d’un belvédère accessible en télécabine. Le surf est largement pratiqué. Cette ville a été reconstruite après le terrible tremblement de terre de 2011. L’architecture moderne côtoie des bâtiments anciens rescapés
La Nouvelle Zélande terre d’aventures, des paysages à vous couper le souffle, comme des fjords norvégiens en plein milieu de l’Océan Pacifique… des torrents sauvages propices à des descentes en rafting pour amateurs en recherche de sensations.
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P.R. Nous sommes dans le Parc National de Flordland célèbre pour ses montages majestueuses, cascades et eaux cristallines
Avec 182 jours de pluie par an, le Fiordland affiche une pluviométrie quatorze fois supérieure à celle de Paris ! Les Néo-Zélandais disent souvent qu’il pleut deux fois par semaine dans le Fiordland : une fois trois jours puis une fois quatre jours !
P.R. Dans des conditions aussi sauvages, il n’y a jamais eu grand monde dans les parages, y compris durant la ruée vers l’or de 1886. Et même si le Fiordland représente à lui seul 1/10 de la Nouvelle-Zélande, sa densité de population est insignifiante, avec à peine une cinquantaine d’habitants !
P.R –Une merveille ce matin. Milford Sound. L’un des fjords les plus spectaculaires de Nouvelle Zélande. Classé à l’Unesco
Il y a environ 50 millions d’années, le mouvement des plaques tectoniques a fait remonter un fragment du continent submergé Zealandia, donnant naissance à la Nouvelle-Zélande.
Les glaciers géants qui recouvraient le Fiordland ont commencé à fondre il y a seulement 15.000 ans, broyant la roche centimètre par centimètre jusqu’à donner naissance à de profondes vallées
Du haut de ses 1692 m, le Mitre Peak qui tire son nom de sa ressemblance avec la coiffe des évêques capte tous les regards
S’il est en effet un pays dores et déjà impacté par le réchauffement climatique, c’est bien la Nouvelle-Zélande. Il existe deux catégories d’individus capables plus que quiconque de comprendre l’évolution de la Terre et des hommes et de la marche du monde, ce sont les navigateurs et les commerçants. Les navigateurs (et nous ne retracerons point la saga de ces hommes de la Renaissance qui affrétaient des navires pour découvrir et conquérir de nouvelles terres), et aussi les commerçants et la naissance du capitalisme (bien que le terme même soit totalement anachronique et déplacé en ce qui les concerne) qui observent et mettent en place les conditions de l’échange entre ces territoires nouveaux et l’Europe, mais surtout qui sont à même de mieux comprendre les bouillonnements des sociétés des autres pays et de saisir les enjeux multifactoriels qui font la politique et l’histoire.
Photo ©Pierre Renauld
En effet cet exceptionnel Tour du Monde nous permet au côté de Pierre Renauld de mieux comprendre ce que le morcellement du savoir mondialisé nous avait fait oublier. La mer, l’océan bien entendu, mais aussi dans un sens plus restrictif, la Terre pareillement dans toutes ses déclinaisons, amis également avec le fracas tellurique de sa puissance souterraine. Souvenons-nous du séisme qui dévasta la région de Christchurch en Nouvelle-Zélande, une puissance de 7,8. L’état d’urgence national déclaré, des glissements de terrain très nombreux…
P.R. Dunedin notre dernière escale en Nouvelle-Zélande. Deuxième ville de l’île du sud avec 120000 habitants dont plus de 25000 étudiants. Une ville jeune et dynamique. Les vieux bâtiments des universités rappellent Harry Potter. La gare considérée comme l’une des plus belles du monde.
P.R. La route la plus pentue du monde cf GUINESS des records. On termine notre route en trike pour le fun
Retour à bord, destination prochaine l’Australie, première escale Aubart…à bientôt sur WUKALI.
Vous avez loupé quelques escales? Pas de problème, retrouvez la rétrospective de cet exceptionnel voyage autour du monde en sélectionnant en contrebas de l’article le sujet qui vous intéresse
Hardi les gars, vire au guindeau
Good bye farewell …
Pour lire, cliquer sur le titre
(1). Première escale Barcelone.
(2). Málaga et Casablanca
(3). Le Cap Vert
(4). Vers l’Amérique du Sud, le passage de l’équateur
(5). Brésil, Salvador de Bahia
(6). Rio de Janeiro
(7). Buenos Aires
(8). Ushuaia
(9). Chili, Valparaiso et Santiago
(10). Le point Nemo et les statues de l’île de Pâques
(11). L’île de Pitcairn et les Mutinés du Bounty
(12). Tahiti
(13). Les îles Cook
(14). Auckland, la Nouvelle-Zélande
(15). Nouvelle Zélande, Île sud, paysages grandioses
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