A detective story. From pure classical themes of its own towards fantastic developments


Voici un film d’animation, un court métrage, qui nous vient d’Espagne et a été réalisé par des étudiants en master de l’école Primer Frame de Valence. Il a pour titre : El Ladrón de caras (Le voleur de visages). Il s’agit d’une enquête policière qui débute comme dans les romans de Raymond Chandlers, avec tous les ingrédients utiles pour un scénario de film à suspens. L’histoire se déroule bien après minuit quand la ville dort, un train à grande vitesse surgit de la nuit, une jeune femme seule déambule à grands pas dans les rues. Le héros du film, un détective privé, une sorte de Philipp Marlowe, reçoit dans son bureau cette jeune personne tout à fait charmante pour une enquête qui ne manquera pas de surprendre. Un érotisme léger flotte à la vue d’une jambe habillée de bas résilles et s’arrête là.


La musique est en parfaite adéquation avec cette volonté d’atmosphères, d’ambiances au début angoissantes, symphonique en un premier temps, rythmée par des bruits de pas, de marche précipitée, puis très rapidement ensuite suivie d’une musique de jazz jouée à la trompette qui annonce une espèce de cantate qui pourrait se comparer toutes proportions gardées à Carmina Burana. Ce changement de style permet en effet d’établir une transition entre un film à suspens, un film policier classique et ses quelques clichés de bon aloi et un autre film qui vire dans le fantastique. L’ensemble au demeurant est fort bien maîtrisé. Ce court métrage d ‘animation se termine par l’adjonction d’une séquence qui ne fait plus appel aux techniques du dessin animé mais où deux acteurs jouent un rôle, cela n’apporte rien de plus à l’histoire et pourrait même être considéré comme superflu.

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Pierre-Alain Lévy


WUKALI 27/02/2016
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