Nicolas Rey a French hipster and good novelist


Voilà la confession d’un écrivain que nous connaissons bien, [**Nicolas Rey*]. Confession ou roman ? Non vu le style, vu que tout est écrit à la première personne du singulier par un certain Nicolas Rey, on opte vite pour une autobiographie plus que pour un roman.

Nicolas Rey, écrivain, ancien alcoolique, ancien cocaïnomane, plusieurs fois hospitalisé pour être sevré, malade pouvant mourir d’une pancréatite à tout moment, le résultat de ses abus. Nicolas Rey ruiné ne pouvant vivre que grâce aux 50 euros que son père lui donne chaque semaine, son père, sa famille, sa sœur (elle aussi alcoolique et qui tombe amoureuse d’un homme plus jeune qu’elle d’une vingtaine d’année), son fils, toutes ces personnes qui sont toujours présentes, qui ne le jugent jamais. Et Dieu sait que ce ne doit pas toujours être facile.

Nicolas Rey se décrit comme une sorte de « bobo » très parisien, un homme en totale déroute, amoureux fou de la belle Joséphine qui finit par le fuir, un homme « mal dans sa peau  » qui a eu une « vie de patachon » comme on disait avant, sûrement très égoïste (du moins dans le passé) et qui se trouve à un moment de sa vie où il se trouve le « dos au mur  ». Il ne peut plus reculer, il ne lui reste qu’un choix ou finir définitivement sa vie, ou en changer, évoluer et essayer de se reconstruire.

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Sa prise de conscience, le tournant de sa vie est le jour, enfin plus exactement la nuit, où, en panne d’inspiration il accepte d’un ami un court texte qu’il doit rendre à son éditeur pour finir un recueil de nouvelles. Mais l’ami finit par l’attaquer pour plagiat, montrant à tous, et surtout à lui-même que ce n’est qu’un plagiaire en quelque sorte un imposteur.
Nicolas Rey dessine avec une très grande lucidité le portrait d’un homme énervant que l’on a envie de secouer, de lui montrer que c’est lui qui s’est mis dans cette impasse de vie, qu’il est responsable de ses choix de vie et qu’il est bien temps de pleurnicher ; mais en même temps on le trouve attachant, sympathique, on souhaite qu’il trouve en lui et dans son entourage les forces pour repartir dans la vie. Car en plus, il a un vrai talent d’écrivain et ce serai dommage qu’il soit gâché par les démons qui le torturent.

En lisant Dos au mur, on finit par penser à une sorte de [**Baudelaire*] des temps modernes. Pas le côté poète maudit (Nicolas Rey n’est pas un poète mais un écrivain), mais celui de l’autodestruction, du mal de vivre qui permet de se transcender et de s’exprimer à travers une œuvre offerte à tout le monde.

[** Émile Cougut*]|right>


[**Dos au mur
Nicolas Rey*]
éditions Au diable vauvert. 18€


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WUKALI 16/03/2018)]

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