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Avec L’Astronome et les spectres, Roland Portiche chauffe en librairie

par Émile Cougut

Les fidèles lecteurs de WUKALI connaissent Roland Portiche. Nous fîmes des recessions critiques autour des volumes de la saga Ernetti ou encore de son précédent L’homme qui ressemblait au Christ. Voilà ce qui paraît être le premier opus des aventures de Camille Flammarion le célèbre astronome. Il semble que les personnages historiques soient devenus les héros de romans plus ou moins policiers. Nous pouvons penser à la série des Oscar Wilde de Gyles Brandreth ou encore dans les Magritte (et Georgette) de Nadine Monfils : un écrivain, un peintre et maintenant un astronome.

N’allez pas croire que l’astronomie, les astres servent de toile de fond à cette histoire. Non, c’est le spiritisme. N’oublions pas qu’en cette seconde moitié du XIXè siècle, le spiritisme était « très en vogue ». Songeons à Victor Hugo (que nous rencontrons au fil de notre lecture ou de Conan Doyle, sans compter, bien sûr tous les adeptes d’Allan Kardec, toujours présents, il suffit d’aller visiter sa tombe au cimetière du Père Lachaise pour s’en rendre compte.

Ce qui pose questions à Camille Flammarion est de savoir d’où viennent les spectres ? Quelle est leur vraie nature ? Les personnes décédées peuvent-elles vraiment entrer en contact (et pourquoi) avec les vivants ? Pourquoi ne sommes-nous en contact qu’avec des personnes célèbres et rarement ( pour ne pas dire jamais), avec des anonymes ?

De fait, vouloir entrer en contact avec des spectres n’est pas sans danger, c’est ce dont va s’apercevoir Camille en cette année 1885 quand sa maitresse Gabrielle tombe dans un coma profond. Pour essayer de la faire revenir, le savant, accompagné par son amis Jules Vernes, le frère de ce dernier et un archéologue anglais, va entreprendre un périple qui le conduira du Monténégro eu fin fond de la forêt amazonienne en Guyane où il va trouvé une civilisation perdue, les Pontoniens, rescapés du déluge qui se sont réfugiés en cet endroit. Une terrible réalité apparait alors qui ne va pas sans poser de nouvelles questions à notre héros. Parfois nous ne sommes pas loin de certains romans de Bernard Weber avec son cycle des anges, voire de certainsDidier Van Cauweleart.

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Comme d’habitude, Roland Portiche nous entraîne dans une poursuite éperdue qui n’est pas sans nous interpeller : quelles sont les limites de l’Intelligence Artificielle ? L’homme augmenté grâce aux puces informatiques est-il toujours un Homme, dans le sens a-t-il encore une humanité en lui ou n’est-il pas devenu une sorte de monstre rationnel sans aucun sentiment, ces sentiments qui faussent toute rationalité ? Ceux qui promeuvent, en ce début du XXIè siècle cette idée d’homme augmenté, ne sont-ils pas des apprentis sorciers qui risquent, de fait, de détruire l’homo sapiens sapiens plus sûrement que le réchauffement climatique ?

Rabelais n’est pas mort, en effet son adage : « science sans conscience n’est que ruine de l’âme » est, hélas toujours bien d’actualité. Quoiqu’il en soit, vous ne serez pas déçu à la lecture du dernier ouvrage de Roland Portiche, alors à quand la suite des aventures de Camille Flammarion ?

L’astronome et les spectres
Roland Portiche
 
éditions Flammarion. 21€

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