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Grande exposition Victor Brauner au musée d’Art moderne de Paris

par Communiqué

Le Musée d’Art Moderne de Paris consacrera à Victor Brauner (1903-1966), figure singulière du surréalisme, une importante monographie regroupant plus d’une centaine d’œuvres, peintures et dessins, dont certaines montrées en France pour la première fois depuis la dernière rétrospective à Paris au musée national d’art moderne en 1972. L’exposition se déroulera du 18 septembre 2020 au 10 janvier 2021

Le parcours chronologique de l’exposition permettra de redécouvrir l’univers braunerien, complexe de par la richesse de ses sources et de l’intrication constante de sa biographie avec ses œuvres.
Il se décomposera ainsi :

Une jeunesse roumaine (1920-1925)
Paris, la rencontre avec l’univers surréaliste (1925-1932)
L’aventure surréaliste (1933-1939)
« Les frontières noires » de la guerre (1939-1945)
Autour du Congloméros (1941-1945)
Après la guerre (1946-1948)
Au-delà du surréalisme (1949-1966). 


Né en Roumanie, Victor Brauner participe à l’effervescence artistique de Bucarest dans les années 1920, avant d’intégrer le mouvement surréaliste à Paris en 1933 et jusqu’en 1948, date de son exclusion du groupe.

Il est un familier des avant-gardes (expressionnisme, constructivisme et dada), dont la radicalité correspond à son caractère indépendant, jusqu’au glissement progressif vers une peinture surréaliste lors de ses séjours à Paris entre 1925 et 1938, date de son installation définitive.
Dès son adhésion au surréalisme en 1933, il participe alors aux manifestations du groupe autour d’André Breton

La perte de son œil en 1938 fait de son Autoportrait, peint sept ans auparavant, une œuvre prémonitoire : illustration des théories surréalistes, sa peinture revêt alors un caractère magique. La guerre va le contraindre, de par son statut de juif, sa situation irrégulière et son opposition à toute forme d’oppression fascistes et totalitaires, à entrer dans la clandestinité dans le sud de la France, ne pouvant émigrer aux États-Unis.

Hitler[1934]
Huile sur carton 22 x 16 cm  45,3 x 43,2
Peinture encadrée sous verre
Crédit photographique : © Philippe Migeat
Centre Pompidou MNAM-CCI /Dist. RMN-GP © Adagp, Paris

Brauner invoque alors les doctrines les plus secrètes (tarot, alchimie, spiritisme, kabbale) pour se protéger de la France occupée en se réfugiant dans ce monde de rêve où la réalité n’a pas cours donnant à ses œuvres une dimension mystérieuse. Paradoxalement, cette période de frayeur et de dénuement matériel est d’une grande richesse d’invention techniques (l’usage de la cire et de matériaux de récupération) et de formes. 

L’après-guerre est marquée par une traversée de styles due à sa liberté recouvrée, sans atténuer les angoisses et les tourments des évènements qui l’entourent. D’autres influences se font sentir de la psychanalyse à la pensée sauvage à travers des cycles, comme les Victor de la série Onomatomanie, les Rétractés, puis Mythologies et Fêtes des mères. Il crée un langage nouveau pour donner à voir non pas le réel, mais les ressorts invisibles du monde.

Le catalogue présente de nouvelles analyses sur l’artiste avec des contributions d’écrivain et historiens d’art tels Georges Sebbag, Fabrice Flahutez, Radu Stern, Sophie Krebs, Camille Morando et Jeanne Brun. 

Conçue par le Musée d’Art moderne, cette exposition sera ensuite présentée à La Barnes Foundation à Philadelphie d’octobre 2020 à janvier 2021.

Olécio partenaire de Wukali

Commissaire : Sophie Krebs
Commissaires scientifiques : Jeanne Brun et Camille Morando

Victor Brauner
Je suis le rêve. Je suis l’inspiration. 
18 septembre 2020 – 10 janvier 2021
Musée d’Art Moderne de Paris
11, avenue du Président-Wilson.

Illustration de l’entête: Victor Brauner, Cérémonie, 1947.
 Fonds de dotation Jean-Jacques Lebel et Hopi Lebel© Adagp, Paris, 2020

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