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Et le bonheur arriva du froid, un roman loufoque et très sympa de Carole Cerruti

par Émile Cougut

Carole Cerruti l’auteure de ce livre, Et le bonheur arriva du froid publié aux éditions Eyrolles, offre à nous autres lecteurs, tant de dépaysement, tant de plaisirs avec des personnages cocasses et des situations bien souvent rien moins que loufoques.

Mary est née avec une cuillère d’argent dans la bouche. Elle a son avenir tout tracé. Dans quelques semaines à ses trente ans elle va prendre la direction de l’entreprise familiale (décoration d’intérieur : sa passion). Certes convient-il d’observer que l’adjoint de son père lorgne sur ce poste et ne l’apprécie pas du tout, pas du tout, mais qu’à cela ne tienne, elle le licenciera. Actuellement, la jeune femme travaille à la rénovation d’une maison d’une cliente pour le moins « difficile », et surtout passe ses soirées avec ses trois amis à faire la fête ou au moins à traîner dans les pubs de Londres tous les soirs, d’où, régulièrement, des matinées embrumées et des retards dans ses rendez-vous.

Un jour, ses parents lui apprennent que sa grand-mère paternelle Stella vient de décéder et qu’elle vient d’hériter d’un châlet et d’une boutique en Finlande. Mary y voit une occasion de passer des vacances avant de revenir à la trépidante vie londonienne. Sauf qu’arrivée dans le petit village de Saârla, le châlet s’avère être minuscule et la boutique, un salon de thé en décrépitude encombré d’objets aussi divers que variés.

Cerise sur le gâteau, elle a aussi hérité de Paavliun un perroquet spécialisé dans les réplique de cinéma et d’Otso un renne, un comble pour elle qui n’aime pas les animaux ! Mais surtout, ses parents lui annoncent qu’ils lui coupent les vivres et qu’elle ne pourra succéder à son père que quand elle « aura fait ses preuves » et redressé le salon de thé. Comment faire quand son solde bancaire ne comporte que 445 euros !

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Totalement perdue, Mary, petit à petit arrive à reprendre le dessus. Pour se faire un peu d’argent, elle participe aux concours divers et variés comme la course de portée de femme, la danse, etc, organisés par la mairie. Si elle entre rapidement en conflit avec Madame Anttila, propriétaire de l’autre salon de thé de Saärla, et surtout ex-épouse du cinquième mari de Stella, elle est aidée par sa voisine Wilma, Kustaa, le beau vétérinaire avec ses deux filles, et son groupe de heavy metal ou Hanna, la jeune veuve, londonienne elle aussi, et propriétaire d’un magasin de jouet.

La venue de son amie Allison lui donne de la force pour avancer, mais c’est surtout quand elle finit par découvrir la recette des chocolats de Stella dont toute la population raffole, qu’elle réussit enfin à progresser.

Tout n’est pas facile, Mary est obligée de se battre contre certaines personnes mais surtout, et c’est bien plus dur, contre elle-même. Elle est obligée de supporter sa solitude, de faire des tâches qui lui répugnaient naguère, et même de trouver un vrai attachement pour ses deux animaux dont plus particulièrement Otso qui s’avère être un psychanalyste très efficace.

Et puis il y a Kustaa vers lequel elle est comme aimantée, mais le retour de son ex-femme met fin aux rêves de Mary.

Face à la réussite de leur fille, ses parents font revenir Mary pour devenir PDG de l’entreprise familiale. Si elle travaille énormément, fait nettement moins la fête, force pour Mary de reconnaître que la Finlande, que Saärla, les animaux, les habitants lui manquent énormément. Kustaa aussi. Mais le jour de son trentième anniversaire, Allison lui a réservé une surprise qui va pousser Mary à choisir (de fait sans mal) entre la direction de l’entreprise et l’amour.

Rien d’étonnant donc qu’à la lecture de Et le bonheur arriva du froid de Carole Cerruti, on ne pense tout de suite au Journal de Bridget Jones, vous voyez, ce genre de comédie de mœurs, avec en arrière fond la quête de l’amour. Ici, il y a bien sûr le chemin de résilience qu’emprunte Mary. Le tout est servi avec énormément d’humour et truffé de situations loufoques. Alors oui, Et le bonheur arriva du froid est l’exemple parfait du roman qui peut faire, sans mal, l’objet d’une adaptation cinématographique et qui pourra faire passer à ceux que la lecture rebute, un excellent moment de détente et de plaisir. Plutôt sympa, non ?

Et le bonheur arriva du froid
Carole Cerruti

éditions Eyrolles. 19€50

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