From the bestselling author Dean Koontz.


Dark Web de [**Dean Koontz*] est le parfait exemple, presque jusqu’à la caricature, de cette littérature venue d’outre-atlantique, il a été publié sous le titre The Silent Corner par Bantam, (New York, 2017) et juste traduit par les éditions de l’Archipel  ; de quoi traite-t-il : une idée liée à l’actualité (ici la problématique du transhumanisme et plus particulièrement des nouvelles technologies avec les nanotechnologies) ; des méchants (souvent des détraqués sexuels) ; une héroïne transpirante de bons sentiments, symbole de pureté dans un monde pourri, prête à tout pour éradiquer le mal, sorte de Jeanne d’Arc des temps modernes ; des personnages secondaires rangés en plusieurs catégories : ceux qui sont en rédemption, les bons qui vont vers le mal, les égotistes, les riches se croyant tout permis, etc. Il n’y a rien de fantastique, de fantasmagorique, mais qu’une adaptation romancée des potentiels effets pervers des nouvelles technologies. Le tout servi par une écriture serrée, bien « léchée », mais sans strictement aucune originalité, un style, une méthodologie provenant des ateliers d’écriture. Ce roman, comme tant d’autres de la même veine, est fait pour être lu et oublié aussitôt fini, et surtout adapté au cinéma pour un film aussitôt visionné, pareillement oublié.

Dans ces sortes de romans, on montre les déviances possibles des découvertes scientifiques quand elles sont dans les mains de personnes ne pensant pas à leurs effets bénéfiques pour l’Humanité mais ne se préoccupant que de leurs intérêts personnels. Rien de neuf depuis [**Jules Verne*] ou le Zorglub des premiers albums de Spirou (il finit quand même par évoluer). Rien de neuf depuis que [**Rabelais*] écrivait il y a à peine cinq siècles : « science sans conscience, n’est que ruine de l’âme  ». L’auteur tourangeau portait le débat au niveau philosophique, le courant dont [**Dean Koontz*] est un parfait représentant ne va jamais aussi loin. On pourrait interpeller le lecteur, le distraire de l’histoire pour l’obliger à prendre position. Au moins avec le manichéisme assumé de ces auteurs, le lecteur, à moins d’avoir quelques problèmes psychologiques, ne peut qu’être qu’avec le héros, donc du côté du bien et s’insurger contre les « méchants », surtout sans se poser la question de savoir quelle est sa position personnelle en regard de ces technologies.

Sinon, le mari de Jane Hawk se suicide. Cette dernière, agent du FBI, est persuadée qu’il y a « anguille sous roche », d’autant plus que l’on assiste à une augmentation des suicides inexpliquée dans tout le pays. Son enquête dérange, sa hiérarchie souhaite indéniablement étouffer cette affaire, elle se doit de protéger son fils de ses ennemis cachés qui semblent prêts à tout pour la faire taire. La meilleure défense étant l’attaque, elle rentre en clandestinité et poursuit son enquête, non sans parsemer son parcours de quelques cadavres (de méchants) et descend dans les méandres de l’horreur créée par de (très) riches jouisseurs ne pensant qu’à leurs plaisirs et à leur ego. L’avantage c’est que vu la fin du livre, une suite est plus que prévisible. Les amateurs de Dean Koontz seront très contents.

Olécio partenaire de Wukali

Un style, une façon d’écrire, un vide abyssale au niveau de la réflexion, tout pour faire un vrai « best-seller », et c’est très bien comme cela.

[**Émile Cougut*]|right>


[**Dark Web
Dean Koontz*]
éditions de l’Archipel. 24€


[(


– Cet article vous a intéressé, vous souhaitez le partager ou en discuter avec vos amis, utilisez les icônes Facebook (J’aime) ,Tweeter, + Partager, positionnées soit sur le bord gauche de l’article soit en contrebas de la page.

– Retrouvez toutes les critiques de LIVRES parues dans WUKALI

Retrouvez tous les articles parus dans toutes les rubriques de Wukali en consultant les archives selon les catégories et dans les menus déroulants situés en haut de page ou en utilisant la fenêtre «Recherche» en y indiquant un mot-clé.

Contact : redaction@wukali.com
WUKALI 17/02/2018)]

Ces articles peuvent aussi vous intéresser